Le Cinéma

Quelque chose qui me permettait de m'évader plusieurs fois par semaine, c'était le cinéma de la base. C'était facile d'y aller car il était en face de mon bâtiment, le T4.
La seule contrainte était de devoir se changer en "tenue bleue" pour y aller. Pas question d'y entrer en treillis.

BA 722, le cinéma

C'est à Saintes que je découvris le cinéma. Si quelque chose marchais bien, c'était ça. Les films étaient récents et cela ne coûtait que 2 Francs la séance. On pouvait y aller les Jeudi, Vendredi, Samedi et Dimanche.
Je me souviens de semaines Science Fiction extraordinaires. J'en profiterai pour demander si quelqu'un a vu un film nommé "Zardoz" à cette époque, car j'aimerais bien qu'on me l'explique. Il y eut toute la série des Bud Spencer et Terence Hill (je n'arrive plus du tout à les aimer, mais en ce temps, cela me faisait rire).

Les tickets étaient vendus par les arpètes du cinéclub.

Entrée du Cinéma Il y avait là aussi un cérémonial:
Il fallait se mettre en rang par promotion et obéir aux ordres de l'éduc. de service qui, en nous montrant du doigt nous faisait entrer colonne par colonne.

A l'intérieur, c'était un vieux cinéma. Les chaises avaient des dossiers en bois, certaines n'en avaient plus. Au fond de la scène, il y avait l'écran. Derrière nous, en haut, le projectionniste était un éducateur. En attendant le film, il y avait toujours la même bande sonore et en particulier une voix annonçant: "et Maintenant ... Petite Fleur!" (Merci Régis de la P83 de m'avoir remis ça en mémoire) . Je me souviens des applaudissements que cela provoquait à chaque fois.

Le cinéma, c'était un moyen de faire le mur, sans se faire prendre.

Un jour il y eu une compétition qui, si je me souviens bien, était organisée par RMC. Les "Billy boys", le groupe des Arpètes nous représentent lors de la demi finale et elle a lieu sur la base au cinéma. Une chanteuse, Marie Myriam qui vient de gagner l'Eurovision en chantant "L'oiseau et l'enfant", nous rend visite. Nous sommes qualifiés pour la finale contre les arpètes marins de Saint-Mandrier. Je suis parmi les quelques heureux élus qui vont assister à la finale. Un Noratlas doit venir nous prendre et nous transporter. Au dernier moment, il est décidé de laisser la place aux demi-finalistes malheureux. L'avion s'écrase lors du retour vers Saint-Mandrier le 25/11/1977 à Prémian et aucun de nos "cousins" n'en sort vivant. Ces jeunes que j'avais rencontrés lors de la demi-finale ne sont plus. Je me souviens de l'angoisse de mes parents qui me croyaint dans l'avion mais surtout du visage d'un des leurs lors de la demi-finale. Triste souvenir. Une pensée pour eux et leur famille ...

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Dernière Mise à jour: 21-Mars-2021